France
Ma mère a 70 ans et je crains pour sa vie, c’est pourquoi je l’ai placée dans une maison de repos !

J’ai placé ma mère dans une maison de retraite, mais j’ai honte de l’avouer aux autres parce que tout le monde autour de moi dit que seuls les enfants qui ne se soucient pas de leur famille le font. Mais il ne faut pas dire ça quand on ne connaît pas toute la situation.
Il se trouve qu’à force de vivre avec ma mère, j’ai commencé à craindre pour ma propre vie.
Souvent, lorsque je rentrais chez moi, je trouvais la porte de l’appartement ouverte et l’eau commençait déjà à se répandre sur le sol et à inonder les voisins. Deux fois, j’ai trouvé les brûleurs à gaz allumés. J’ai eu de la chance qu’on m’ait laissé rentrer plus tôt et que je n’aie pas marché le long du chemin….
Chaque jour, ma mère devenait de plus en plus confuse. Elle oubliait ce qu’elle savait depuis des années.
Un jour, en rentrant à la maison, j’ai constaté qu’elle était introuvable. J’étais franchement terrifiée à l’idée qu’elle était partie quelque part et qu’il n’était pas certain qu’elle se souvienne du chemin de la maison. Avec l’aide de voisins, j’ai réussi à la retrouver dans la rue voisine. Je lui ai alors crié dessus, mais il était évident dans ses yeux qu’elle ne me reconnaissait pas et qu’elle ne comprenait pas pourquoi je lui criais dessus.
Ma mère a 70 ans et parfois elle est raisonnablement éveillée, ce qui permet de lui parler, mais le plus souvent elle fait quelque chose qui me donne envie de crier et de me frapper la tête contre les murs. Je n’arrive pas à dormir à cause de l’idée de ce qui pourrait arriver. Je suis constamment stressée au travail parce que je ne sais pas ce qui se passe à la maison. Je n’arrive même pas à organiser ma vie personnelle parce que toutes mes pensées sont occupées par elle.
La veille du jour où j’ai décidé de donner ma mère, elle a jeté tous les oreillers, la literie et même le micro-ondes par la fenêtre du troisième étage. Lorsque je lui ai demandé pourquoi elle avait fait cela, elle a agité la tête comme une enfant, comme si rien ne s’était passé. Pendant toute la nuit, j’ai pensé que je pourrais la retrouver sous cette fenêtre la prochaine fois.
Honnêtement, je ne voulais pas donner ma mère à cet endroit. Même après avoir pris rendez-vous et l’avoir emballée, je me sentais mal, mais c’était la seule solution au problème.
Depuis qu’elle est sous surveillance constante, je me suis calmée. Je lui rends visite toutes les semaines le week-end et j’ai remarqué qu’elle s’est fait des amis et que les médecins lui donnent des médicaments qui ont réduit ses crises d’épilepsie. Elle ne m’a pas du tout offensé, mais je me sens toujours coupable et j’ai honte de l’admettre à qui que ce soit.
Je suis sûre que parmi les lecteurs de cette histoire, certains diront qu’ils auraient trouvé d’autres solutions au problème, mais qu’ils n’auraient pas abandonné leur mère. Mais pour être honnête, j’en ai assez de vivre dans l’anxiété permanente, d’avoir enfin l’impression de pouvoir respirer, alors je n’ai pas l’intention de l’emmener, mais je lui rendrai visite et lui apporterai tout ce dont elle a besoin.
Que pensez-vous de cette situation ? Que feriez-vous à la place de cette fille ?
