France
Mes parents ont décidé de donner leur voiture à ma sœur, et lorsqu’ils devaient se rendre quelque part, ils demandaient à mon mari de le faire. Je n’ai pas supporté cette situation.

J’ai une sœur. Il n’y a pas une grande différence d’âge entre nous. Je n’ai que quatre ans de plus. Mais le terme “notre petite fille” a été appliqué à ma sœur tout au long de sa vie, alors que j’ai été considérée comme une adulte par tout le monde depuis que je suis enfant. Cela n’a pas contribué à renforcer notre relation. Ma sœur a très vite compris qu’on me reprocherait tout, et c’est ce qui s’est passé. J’étais toujours punie parce que je n’obéissais pas, je ne parlais pas, je n’étais pas attentive. Et ma sœur était petite, donc elle ne comprenait rien.
Ma sœur est entrée à l’université. Le fait qu’elle ait abandonné en première année est aussi de ma faute parce que je ne l’ai pas aidée à passer les examens.
Apparemment, c’est moi qui devais les passer à sa place. Et mes parents, pour une raison que j’ignore, ne voyaient ni leur faute ni la sienne. Tout cela devenait absurde. J’ai été soulagée lorsque mon petit ami m’a demandée en mariage et que je me suis mariée. Quand ma sœur a eu vingt-trois ans, j’étais déjà enceinte. Nous vivions dans notre appartement, qui nous avait été offert par les parents de mon mari. Nous n’avions pas de voiture. Mes parents, par contre, avaient une voiture. Lorsque mon père est tombé malade, on lui a interdit de conduire et j’ai espéré qu’ils me donneraient la voiture.
J’avais un permis de conduire et mon mari aussi. Mais mes parents ont décidé de donner la voiture à ma sœur. Mon père a dit que ma sœur avait plus besoin de la voiture, qu’elle travaillait loin, qu’elle vivait avec eux et qu’elle les conduirait si nécessaire. Cependant, ma sœur a rapidement déménagé dans un appartement loué et a commencé à vivre avec son petit ami. Mon mari a contracté un prêt et acheté une voiture. Mon père et ma mère ont commencé à me demander de les conduire au marché, chez le médecin, en visite. Ils me le demandaient presque tous les jours. Mon mari était heureux d’accéder à leurs demandes, mais je leur en voulais. Mes parents ont fait don de la voiture à ma sœur et maintenant nous devons constamment les conduire dans notre voiture. Cette injustice m’agace au plus haut point !
