З життя
Libération : 16 ans de souffrance et enfin la fin !

Fin ! Pendant 16 ans, il m’a humilié, et moi, j’ai enduré…
Au printemps, tout a changé…
Je n’aurais jamais imaginé qu’un événement pourrait secouer le marécage dans lequel j’avais vécu pendant si longtemps.
J’avais perdu tout espoir.
À 22 ans, je me suis marié. Je croyais avoir trouvé celle avec qui je partagerais ma vie. Élise était tout pour moi. Elle m’envoûtait, m’attirait par une sorte de magie. J’étais si aveuglé par elle que même ses bizarreries me semblaient charmantes.
Comme sa manie d’ouvrir grand la fenêtre en plein hiver et de me retirer la couverture pour me réveiller à l’aube.
Ou son « jeu » favori — me faire tourner sur place devant nos amis, comme si j’étais un mannequin évalué avant l’achat.
Elle prenait toutes les décisions à ma place.
Elle choisissait mon travail.
Elle décidait où nous irions en vacances.
Elle déterminait avec quels amis je pouvais passer du temps alors que d’autres devaient être effacés de ma vie.
Et je la laissais faire.
Car je pensais que c’était la façon d’aimer, que c’était ça, l’amour.
J’étais aveugle.
Je croyais qu’un enfant changerait tout…
Quand notre vie de couple commença à s’effondrer, je pensais sincèrement qu’un enfant sauverait notre mariage.
Je me trompais.
Élise m’a abandonné dans cette lutte.
Elle se moquait de mes peurs, de mes angoisses, du fait que les médecins ne nous donnaient aucune chance.
Elle avait accepté avec facilité qu’elle avait déjà des enfants d’un premier mariage, alors pourquoi en aurions-nous d’autres ?
Mais pour moi, c’était une souffrance.
Et pour elle, une occasion de m’humilier encore plus.
Elle a fait de moi le coupable de tout.
— Tu ne peux pas me donner un enfant !
— Tu ne sais même pas cuisiner, avec ta nourriture je vais bientôt avoir un ulcère !
— Tu n’es pas un homme si tu ne peux pas gérer une chose aussi simple !
Je me sentais insignifiant.
J’ai essayé de lutter. J’ai cherché des médecins, fait des analyses, suivi des traitements.
Mais tout était en vain.
Elle me brisait et j’endormais.
Avec le temps, je me suis résigné.
Je me suis renfermé, j’ai cessé de communiquer avec les autres, je me suis éloigné de tout le monde.
Je ne reconnaissais plus cet homme confiant qui avait autrefois rêvé de famille, de bonheur et d’enfants.
Je me regardais dans le miroir et voyais une personne pitoyable, trop effrayée pour s’opposer.
Quand je tentais de rétorquer que je ne méritais pas d’être constamment humilié, que je voulais du respect, Élise riait de moi :
— Toi ? Qui es-tu vraiment ? Tu es pitoyable ! Tu es pire qu’un clochard !
Elle savait que je n’avais nulle part où aller.
Elle avait convaincu tout le monde que j’étais inutile, faible, sans valeur.
Et j’ai commencé à y croire moi-même.
Elle me disait que sans elle, je ne ferais rien de ma vie, que je ne survivrais pas seul.
Et je restais.
Mais en mars, tout a basculé…
Il ne me restait qu’une seule amie — Amélie.
Elle était partie travailler en Grèce depuis longtemps, mais au printemps, elle est revenue : son mari était gravement malade.
Puis il est décédé.
Amélie se retrouvait seule dans sa maison. Ses fils vivaient à l’étranger depuis des années.
J’ai commencé à lui rendre visite après le travail, parfois je restais dormir chez elle.
Élise n’a pas aimé cela, d’abord elle s’est mise en colère, puis elle a commencé à proférer des menaces.
— Tu n’iras pas là-bas !
— Je viendrai te tirer par les cheveux !
— Je te confinerai chez nous !
— Je porterai plainte pour divorce !
Un soir, Amélie m’a regardé et a dit :
— Que Dieu fasse qu’elle porte plainte pour divorce !
Nous nous sommes échangés un regard, et j’ai compris : c’était ma chance.
Amélie m’a proposé de rester chez elle quand elle repartirait en Grèce.
Si je n’avais pas à payer de loyer, je pourrais vivre de mon salaire.
J’ai accepté.
Je suis parti. J’ai choisi de me prioriser.
Depuis, je vis dans son appartement.
Je me réveille le matin, je vais à la fenêtre, je regarde notre vieil immeuble où j’ai autrefois vécu avec Élise, et je dis doucement :
— Bonjour, Antoine !
Je contemple ma vie et je réalise : je suis libre.
Je n’ai plus peur.
J’ai recommencé à sourire.
J’ai réappris à vivre.
Je regarde vers la maison d’Élise et je pense :
« Il y a toujours un moyen de se sauver, ma belle ! »
Je mets une chemise propre, je sors de chez moi, je marche dans la rue, la tête haute.
Maintenant, rien ne pourra me briser.
