France
Ma mère m’a souvent appelé pour me demander de faire le ménage chez elle. Je ne l’ai pas supporté et j’ai dit tout ce que je pensais d’elle.

Tout être humain a des problèmes.
En fait, la vie humaine est une course d’obstacles. Avec de rares périodes de repos. Moi, en plus de mes problèmes, j’ai un autre gros problème : ma mère.
J’ai 28 ans, je suis mariée et j’ai deux enfants. L’aîné, à cause d’un virus qui s’est répandu dans le monde, ne va pas à l’école maternelle. Il est clair pour tout le monde que je suis débordée : je cuisine, je fais le ménage, je m’occupe de deux enfants. Pour tout le monde. Mais pas pour ma mère.
Pour une raison ou une autre, elle est persuadée que je reste inactive à la maison et que je dois donc courir vers elle pour obtenir de l’aide à la première demande. Et si je refuse parce que je suis occupée, elle se vexe. Elle habite à des dizaines de kilomètres de chez moi et chaque trajet me prend cinq à six heures. Il est impossible de laisser les enfants seuls pendant tout ce temps. Et pourquoi devrais-je passer la journée à nettoyer son appartement au lieu de nettoyer le mien ?
Mais ma mère n’accepte ni mon indignation ni mon refus. Si elle a tant besoin que je nettoie son appartement, qu’elle vienne chez moi, qu’elle s’occupe de ses petits-enfants, et j’irai chez elle faire le ménage. Et elle… Par exemple, je venais de rentrer de l’hôpital avec mon plus jeune. Et elle est arrivée. Mais pas pour m’aider. C’est moi qui devais faire la cuisine et le ménage. Et après tout, la mère aurait pu s’en occuper. Mais non, elle a commencé à critiquer : et ça, ce n’est pas assez salé, et ça, c’est trop cuit.
Maman dit que je dois l’aider. Elle ne doit pas s’occuper de ses petits-enfants ? Non ? Alors je ne suis pas obligée de l’aider non plus. C’est ce que je lui ai dit. Elle a pris l’habitude de me téléphoner et de me demander de l’aide.
Maintenant, mon téléphone est silencieux. Je ne pense plus à elle. Je m’occupe de la maison et des enfants.
